Année mythique entre toutes... Trois gardes du corps escortent Elizabeth Taylor, à Monaco, lorsqu’elle porte pour la première fois en Europe son diamant légendaire de 69,42 carats, à l’occasion de l’anniversaire de la princesse Grace. Originaire d’Afrique du Sud, cette pierre mythique, connue aujourd’hui sous le nom de Cartier-Burton-Taylor, fut d’abord acquise par Cartier en 1969 : jamais le prix d’un diamant n’avait dépassé le million de dollars lors d’une vente aux enchères publique. Déterminé, Richard Burton convainc Cartier de lui revendre la pierre : le joaillier accepte à condition qu’elle soit exposée quelques jours dans les vitrines de la boutique de la 5^e Avenue à New York.

L’éclat joaillier poursuit son rêve, à l’image de cet exceptionnel diamant poire de 63,66 carats associé à la puissance du cristal de roche. Un bracelet unique dont la réalisation a nécessité près de 2000 heures de travail.

Le montant de l’assurance du Louis Cartier, parfait diamant poire de 107,70 carats, « gros comme un poing de bébé », taillé d’après un brut de 400 carats découvert en 1974 en Afrique du Sud, et exposé à New York en 1976 à l’occasion de la célébration aux États-Unis du centenaire du joaillier Louis Cartier. Il fait partie des très rares gemmes de plus de 100 carats à avoir été certifiées D Flawless par le GIA.

L’échange proposé en 1869 par un fermier de Hopetown (Afrique du Sud) à un berger voisin, contre un diamant brut de 83,50 carats. L’Étoile d’Afrique du Sud est le premier diamant de qualité gemme, taillé à Amsterdam en forme de poire, puis monté en broche par Cartier New York, à la fin des années 1910. La proposition comprenait également 10 bœufs et un cheval...

Le poids total du collier de cérémonie du maharajah Sir Bhupindar Singh de Patiala, composé à l’origine de 2930 diamants. Une commande extraordinaire de 1928, créée autour de cet exceptionnel diamant jaune de 234,69 carats, présenté à Paris en 1889 lors de l’Exposition universelle. Il s’agit du plus grand collier jamais réalisé par Cartier.

Le poids en carats de l’un des plus grands et célèbres diamants blancs du monde, lorsqu’il est découvert en Afrique du Sud, en 1895. Envoyé à Amsterdam, le Jubilé est transformé en 1897 en 88 facettes. Présenté à Paris pendant l’Exposition universelle, il est travaillé à nouveau chez Cartier par Jeanne Toussaint, qui imagine une broche moderne en forme de tortue stylisée, dans laquelle le diamant sublime de 245,35 carats est entouré de diamants taille baguette.

 

Quel incroyable pouvoir de séduction que celui de Marilyn Monroe, qui décuple l’aura du joaillier, en 1953, dans la version cinématographique de Gentlemen Prefer Blondes d’Howard Hawkes! Dans la bouche de Marilyn, le nom de Cartier sonne comme un manifeste : « But square-cut or pear-shaped, these rocks don’t lose their shape. »

« La bague de Daisy »

C’est un diamant taille marquise que porte Daisy Buchanan dans l’adaptation du roman de Fitzgerald, Gatsby le Magnifique, en 1974. Les diamants prêtés par Cartier à la production du film sont si beaux que les spectatrices courent en boutique après la projection pour réclamer le modèle porté par l’héroine...

Dans La Belle et la Bête, adapté en 1946 d’un texte de Madame de Beaumont, la symbolique du bijou est constamment utilisée par Jean Cocteau : le poète, ami fidèle du joaillier depuis 1924, avait en effet refusé absolument d’utiliser de fausses pierres. Les larmes de la Belle, qui se transforment en pierres précieuses, sont des diamants poire prêtés par Jeanne Toussaint. Josette Day elle-même devint une cliente fidèle.

Le poids du diamant taille émeraude serti sur la bague de Grace Kelly lors de ses fiançailles avec RainierIII, en 1956. La jeune princesse ne souhaite plus quitter sa bague et exige de la porter dans High Society de Charles Walters : on l’y découvre s’étirant dans son lit, frottant sa bague avec un coin du drap pour la faire briller davantage. Ce fut sa dernière apparition à l’écran...

En 2008, dans un film de James Gray, Léonard est amoureux de deux femmes à la personnalité opposée, la timide Sandra et l’exubérante Michelle. Entre la raison et l’instinct, il choisit Cartier et y achète un solitaire, sans savoir à laquelle de ses prétendantes il l’offrira...

Dans les années 1930, Gloria Swanson choisit chez Cartier deux bracelets de diamants blancs et cristal de roche. Deux pièces éclatantes de souplesse et de savoir-faire, qui font aujourd’hui partie de l’histoire de la Haute Joaillerie mais également de celle d’Hollywood : l’actrice porte en effet ses joyaux dans deux de ses films, à dix-huit ans d’intervalle : Perfect Understanding, en 1933 et Sunset Boulevard, en 1950. Ces deux pièces sont aujourd’hui conservées au sein de la Collection Cartier.

 

Les reflets uniques de ce diamant d’un poids total de 102,07 carats, découvert dans une mine d’Afrique du sud vers 1880. Son propriétaire, le commandant Alfred Ernest Allnatt, le confie à Cartier au début des années cinquante, qui le sertit dans une broche en fleur orné de pétales de diamants. Vendu à Genève en 1996, l’Allnatt est retaillé par ses nouveaux propriétaires, afin d’intensifier encore son extra- ordinaire couleur, pour être certifié fancy vivid yellow.

Le poids du Reine de Hollande, diamant bleuté incomparable acheté par le maharajah de Nawanagar en 1930, puis monté par Cartier sur un collier de cérémonie composé d’une cascade de diamants ponctuée de diamants de couleur exceptionnels, dont cinq diamants roses, un diamant bleu et un diamant vert-olive rarissime.

D’un bleu profond, le diamant Hope est prêté par Cartier, dans les années 1910, le temps d’un week-end, à Evalyn Walsh McLean qui décide de l’acquérir. Il est alors monté en pendentif dans un entourage de diamants, et suspendu à une chaîne de diamants. Une splendeur conservée aujourd’hui à la Smithsonian Institution de Washington.

Le temps qu’il a fallu pour doubler l’enchère initiale de 3 millions de francs suisses, lors de la mise en vente, en 1984, à Genève, du Tereschenko, diamant fancy blue poire de 42,92 carats. Il est finale- ment vendu plus du triple de son prix de départ.

S’il pèse 261,24 carats lorsqu’il est découvert au Brésil en 1853, dans la région de Minais Gerais, ce diamant à la teinte légèrement rosée est taillé en 1857, et perd alors la moitié de son poids. Sa forme coussin exalte sa nuance comme par magie. Propriété du maharajah de Baroda, cette Étoile du Sud est alors le sixième plus grand diamant taillé du monde. Cartier l’acquiert en 2002 et le monte sur un bracelet.

Jeanne Toussaint, surnommée « la Panthère », est nommée directrice de la Haute Joaillerie de Cartier. Elle reste à tout jamais l’inspiratrice de l’extraordinaire bestiaire, symbolique de la créativité de la Maison.

1023 diamants jonquille, pour 60,02 carats composent l’un des deux crocodiles de ce collier articulé et transformable en bracelet, commandé en 1975 par María Félix. L’actrice mexicaine, passionnée des reptiles, va même jusqu’à confier aux ateliers un bébé crocodile vivant... pour plus de ressemblance. Cette pièce est aujourd’hui conservée au sein de la Collection Cartier.

Une technique de serti d’onyx associé aux diamants en pavage, utilisée dès 1914 pour une montre bracelet. La panthère apparaît entièrement dessinée, pour la première fois en 1917, sur un nécessaire. Ici, une bague Panthère en or gris, diamants taille brillant, émeraudes et onyx, réalisée par Cartier en 2006.

Réalistes, les animaux de Cartier illustrent particulièrement l’habileté des artisans qui donnent vie au platine et à l’or, sous la forme de broches apparaissant comme de véritables petites sculptures. À l’image de ce caniche en platine serti de 270 diamants, aux pattes et à la queue articulées, ayant appartenu à la princesse Grace de Monaco. Cartier Paris, 1958.

Le nombre de diamants montés sur platine, qui composent la broche oiseau, conçue en 1948, pour un poids total de 90,24 carats. Collection Cartier.

 

Le deuxième prénom de la princesse Margaret d’Angleterre, ici photographiée par Cecil Beaton, portant sa broche fétiche créée par Cartier en 1938. L’effet de volume et de profusion est donné par le jeu des différentes tailles de diamants.

54,50 carats

Le poids brut d’un diamant rose de contes de fées, découvert en Tanzanie en 1947, offert à la princesse Elizabeth, en cadeau de mariage, puis taillé en brillant rond de 23,60 carats en 1948. En 1953, l’année de son couronnement, la reine Elizabeth II demande à Cartier de réaliser une broche fleur avec en son centre ce diamant.

L’année de l’Exposition internationale des arts déco- ratifs de Paris. Cartier présente sur son stand des fleurs précieuses en trois dimensions, à porter dans les cheveux, juste au-dessus des oreilles : des bouquets d’orchidées en diamants parsemés d’onyx.

Symbole d’un amour fidèle ou éternel, le dahlia chez Cartier se porte au poignet pour exprimer une véri- table déclaration d’amour sertie de diamants.

Symbole de prospérité, de luxe et de richesse, les feuilles d’olivier composent le motif de l’imposant diadème en diamant provenant de la corbeille de noces de Marie Bonaparte, réalisé pour son mariage avec le prince Georges de Grèce et de Danemark, en 1907.